Soutien à Etienne Chouard

Encore une calomnie dans un « grand journal »…
(Décidément, c’est toutes les semaines en ce moment.)

Là, ce sont les Inrocks qui viennent de m’accuser — mais c’est une calomnie — d’avoir liké un groupe d’affreux… Je n’ai rien liké du tout, on m’a inscrit à ce truc sans me le demander, comme ça m’arrive tout le temps. Il faut savoir que je suis, depuis des années, inscrit d’office (sans l’avoir demandé) à des tas de groupes Facebook (des dizaines et des dizaines)… J’ai renoncé à me désinscrire de tous car c’est littéralement sans arrêt, et puis il y a des militants que j’aime bien qui trouvent des forces à me voir affiché avec eux, alors bon, je ne m’occupe plus trop de ces « groupes » qui n’en sont pas vraiment puisqu’on ne peut pas empêcher l’inscription d’autorité.

Alors là, j’ai découvert que j’appartenais à ce groupe craignos en lisant l’article des Inrocks => je suis donc allé voir « mes groupes » : je suis encore dans 89 groupes (!) (pourtant, j’ai fui des dizaines et des dizaines de fois depuis mon inscription sur FB) et effectivement je suis dans ce groupe (très laid, et avec qui, évidemment, je n’ai rien de commun)… Alors je me suis désinscrit aussitôt, évidemment, une fois de plus. Mais tirer de ces inscriptions arbitraires (sans mon accord et fréquentes comme du spam) la marque — voire la preuve (!) — d’une dérive idéologique malsaine (…), c’est soit débile, soit malveillant.

Un journaliste qui chercherait le vrai devrait s’imaginer qu’un homme seul comme moi à (peut-être un peu) du mal à suivre comme il le faudrait cette activité de fou que je vis depuis des années, et quand quelque chose cloche, il pourrait comparer ce que je dis (sans varier : ultra-démocratique) à ce qu’il a peur que je pense (ultra-anti-démocratique)…

Me reprocher publiquement et centralement un contre-sens aussi total, sur un fait aussi peu significatif (on peut être inscrit à un groupe sans l’avoir voulu, et quand on reçoit comme moi plus de 800 notifications par jour (!) — plus de 5000 par semaine… — , on peut facilement rater celle qui annonce une inscription indésirable, et puis voilà, ensuite la vie de fou continue), me faire un tel reproche (sans même essayer de me parler pour vérifier, d’ailleurs), c’est vraiment moche.

Et, bien sûr, comme dans l’Express, je ne peux pas répondre moi-même (en commentaire sur le site) aux calomnies du journal. C’est vraiment des mœurs lamentables, quand même…

Mais bon, tout se passe comme prévu : pour discréditer la critique antiparlementaire des libertaires (et des démocrates, c’est quasiment pareil), les parlementaires (et leurs sponsors) entretiendront et développeront une CONFUSION avec la critique parlementaire des autoritaires, même si leurs projets sont antinomiques pour la société. C’est bien ce qui se passe.

Évidemment, la critique antiparlementaire de droite se nourrit des arguments de la critique antiparlementaire de gauche (puisque les faits qui servent aux uns peuvent mécaniquement servir aux autres dans leurs démonstrations), ET INVERSEMENT. Ce n’est pas étonnant de voir les deux groupes (aux projets sociaux pourtant diamétralement opposés) recycler les faits et arguments découverts par les autres : ils ont le même adversaire, ils ont donc des tas d’arguments en commun, vraiment en commun.

Mais réduire les deux critiques au même projet politique, comme si elles étaient également dangereuses, c’est juste malhonnête.

Étienne

[Edit]

PS : je vois qu’il y en a parmi vous qui arrivent à répondre à l’article des Inrocks ; je ne sais pas comment ils font. Je leur demande à tous, s’il le veulent bien, de rester GENTILS et CALMES.
C’est important.
Un excès n’en justifie pas un autre.

Si vous pouviez aussi copier/coller (une seule fois) ma réponse ci-dessus, ça me rendrait service. Je ne sais pas s’ils censureront tout ce qui les gêne, comme sur le site de L’Express, mais on peut essayer.